” J’imagine tout ce qu’il a fallu qu’Arto Pazat porte en terre d’oubli.
J’imagine combien il a fallu de pas menus – délicatesse et rigueur – pour rentrer dans l’oubli. J’imagine les séances de pose où ce qui l’attirait était déjà, en même temps et dans le même mouvement, en train de se retirer.
Je l’imagine non seulement accueillant – ce qui suppose toujours une belle disponibilité dans l’attente – mais bien plus avenant. En effet, dans « l’avenance », je fais venir ce qui vient. Je me porte vers lui. Ainsi se montrer avenant, c’est venir en même temps que l’autre vient. C’est cette douce complicité avec ses modèles qui fait que les images adviennent, qu’elles laissent venir ce qui s’est cristallisé autour et dans ses modèles lors de ces séances de pose rigoureusement scénographiées. C’est ainsi qu’elles savent recevoir la part de mystère dont sont porteuses ces jeunes femmes « sans en répandre le secret » selon les mots de René Char. “ Alain Freixe, 2024 (extrait)
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